Julien THIERRY
Collège des exploitants
« Avoir notre mot à dire sur les normes environnementales »
Horizons : Qui êtes-vous ?
Julien Thierry : Je suis agriculteur à Toussus-le-Noble (Yvelines). Installé sur la ferme familiale depuis 2017, je cultive du blé, du colza, du maïs, de la betterave sucrière et à partir de 2025, du lin fibre. Je me suis engagé chez JA et suis aujourd'hui membre du bureau de la FDSEA Île-de-France. Je suis administrateur de la FOP*.
Quelles sont vos motivations pour être candidat ?
Dans la continuité de mon engagement syndical, je souhaite défendre la profession agricole. La filière a besoin de soutien pour affronter diverses problématiques telles que celle du climat avec toutes ses ramifications, notamment la question des cours d'eau, au cœur des préoccupations de cet automne. Je sens aussi un retour de l'agribashing contre lequel il faut se positionner.
Sur quels dossiers souhaitez-vous vous investir ?
Je m'intéresse au sujet du foncier. Agriculteur sur le plateau de Saclay, je ne peux que constater à quel point le foncier agricole est attaqué et menacé de disparition. Je suis concerné au premier chef par les questions d'expropriation, de compensation environnementale et agricole.
Je pense qu'il faut également agir pour diminuer les impacts des travaux sur les activités agricoles. Nous pourrions par exemple écrire au niveau de la Chambre une charte pour assurer le respect des zones agricoles par les intervenants en cas de travaux.
Je souhaite aussi contribuer à la réflexion sur l'environnement. Aujourd'hui, de nombreuses normes nous sont imposées. Il faudrait que l'on puisse avoir notre mot à dire en amont, au moment de leur élaboration, avant d'être obligés de manifester pour nous y opposer.
Propos recueillis par C.A.
*Fédération française des producteurs d'oléagineux et de protéagineux.