Intervention de Damien Greffin au titre de la FRSEA IDF à l’AG de la MSA IDF
Assemblée Générale de la MSA Île-de-France - 12/10/2021
[Seul le prononcé fait foi]
"Monsieur le Président,
Mesdames, Messieurs les délégués,
Mesdames et Messieurs,
Tout d’abord, je veux vous remercier de me permettre d’intervenir à l’assemblée générale de notre caisse de mutualité sociale agricole.
Après une année 2020 pour le moins complexe et des instances qui se sont tenues à distance, il convient de dire à quel point, nous sommes heureux de nous retrouver.
Peut-être commencer par vous donner quelques repères concernant la production agricole…
Dans la plaine, le contexte demeure globalement compliqué, tant sur le plan économique que sur le plan moral.
L’année 2020 laisse des traces. Les agriculteurs ont certes plus que d’autres conservés leur liberté d’aller et venir, et les activités de production ont été maintenu, La chaîne alimentaire a tenue mais au prix d’un travail acharné où la rémunération et la reconnaissance ne sont pas toujours assurés.
Jusque là encore épargné par le mal être agricole, je constate que les agriculteurs franciliens n’échappent plus à la perte de sens dans l’exercice de notre métier.
A la crise sanitaire, s’est greffée la pression climatique et des difficultés d’ordre sanitaire mais surtout les agriculteurs continuent à faire face à une forme de désamour de la part de la société, orchestré par des décideurs qui ne voudraient plus d’une Ferme France productive, mais une ferme de la décroissance, faisant craindre la perte de notre souveraineté alimentaire.
Nous sortons d’une moisson éprouvante tant pour les Hommes que pour le matériel, mais qui, ces dernières semaine, laisse entrevoir une envolée des cours propices à une amélioration du revenu potentiel des agriculteurs.
Malgré tout il nous faut rester vigilant tant les enjeux sont multiples et complexes, la hausse des charges de toute nature peut très vite effacer cette embellie.
La réforme de la PAC à venir et les différents projets de loi en préparation laissent craindre une fin d’année compliquées où le monde agricole devra une nouvelle fois faire preuve d’unité.
Il est plus que jamais nécessaire d’être mobilisés, soudés et organisés pour accompagner les agriculteurs franciliens dans l’exercice de leur métier.
Le rôle du responsable professionnel prend ici tout son sens, accompagnement, engagement et sens du collectif sont indispensables pour aller porter la voix de la ruralité mais aussi pour construire, prévoir, protéger.
A ce titre, comme les autres responsables professionnel, le rôle du délégué MSA est central (et je veux leur rendre hommage) donc central et nécessaire sur le terrain.
Sur le terrain, où l’on entend souvent que la MSA tient « bien » son rôle de collecteur de cotisations.
Nombre d’entre nous s’évertue à rappeler que la MSA ce n’est pas que ca!, mais que c’est une pluralité de missions, un guichet unique, une volonté d’aller vers… et que la MSA œuvre chaque jour aux côtés des services emploi de nos réseaux FNSEA, auprès des employeurs de main d’œuvre et des salariés de l’agriculture.
Le maillage territorial que nous avons co-construit avec les antennes MSA et avec les délégués est capital pour détecter les situations difficiles, accompagner des agriculteurs en difficultés mais aussi animer un réseau et anticiper ces situations délicates.
Le syndicalisme agricole s’attache à ce rôle à vos côtés et porte ainsi une de nos valeurs communes : la solidarité qui comme le rappelait Corine HEUSELLE tout à l’heure donne du sens à nos engagements mutualistes.
Que ce soit ici ou ailleurs, il est devenu difficile d’identifier des responsables professionnels, et notamment des délégués MSA.
Former et accompagner le responsable professionnel dans sa mission est l’affaire de toutes les structures professionnelles agricoles. Il en va de l’avenir de notre agriculture et de nos territoires.
Nous nous sommes une nouvelle fois mobilisés lors des dernières élections MSA mais il nous faut porter un regard critique sur notre capacité à mobiliser de nouveaux responsables.
Dans la continuité des actions communes que nous avons menés jusque là, la profession agricole que je représente aujourd’hui se tient prête à relever ces défis à vos côtés, aux côtés de la MSA Ile-de-France.
Toutefois il convient de garder à l’esprit que la réussite de nos actions passera par la connaissance du terrain, la proximité et la capacité de nos agents et collaborateurs à rester au plus proche des ressortissants.
Je tiens à remercier tous les salariés de la caisse pour leur accompagnement des non-salariés agricoles dans le cadre de leur travail quotidien.
Je tiens également à réaffirmer l’attachement du syndicalisme agricole au modèle MSA et redire qu’on ne peut pas toujours faire davantage avec moins de moyens.
Le sens du terrain et le bon sens paysan’ si je puis dire, doivent rester au cœur de notre projet commun.
Je tenais à remercier Olivier HUE, et Laurent PILETTE, pour la qualité des relations qu’ils entretiennent avec le monde agricole.
Je veux saluer votre disponibilité et votre capacité à dialoguer et à trouver des solutions aux difficultés ponctuelles ou plus structurelle que nous rencontrons.
Je veux aussi saluer les actions d’accompagnement et d’écoute auprès des exploitants qui font face à des difficultés.
Malgré les réformes successives avec lesquelles la MSA a dû composer (DSN, TESA...), je tenais à réaffirmer ici toute la volonté qui est la mienne et toute la nécessité que nous avons à travailler ensemble pour éviter que des difficultés administratives et les normes françaises viennent entacher notre capacité à accompagner les employeurs de main d’œuvre et les salariés agricoles d’Ile-de-France.
Vous me trouverez toujours au rendez-vous pour maintenir le lien historique qui unit le monde agricole francilien et la caisse de la mutualité sociale agricole.
Merci de votre attention.
[Seul le prononcé fait foi]
"Monsieur le Président,
Mesdames, Messieurs les délégués,
Mesdames et Messieurs,
Tout d’abord, je veux vous remercier de me permettre d’intervenir à l’assemblée générale de notre caisse de mutualité sociale agricole.
Après une année 2020 pour le moins complexe et des instances qui se sont tenues à distance, il convient de dire à quel point, nous sommes heureux de nous retrouver.
Peut-être commencer par vous donner quelques repères concernant la production agricole…
Dans la plaine, le contexte demeure globalement compliqué, tant sur le plan économique que sur le plan moral.
L’année 2020 laisse des traces. Les agriculteurs ont certes plus que d’autres conservés leur liberté d’aller et venir, et les activités de production ont été maintenu, La chaîne alimentaire a tenue mais au prix d’un travail acharné où la rémunération et la reconnaissance ne sont pas toujours assurés.
Jusque là encore épargné par le mal être agricole, je constate que les agriculteurs franciliens n’échappent plus à la perte de sens dans l’exercice de notre métier.
A la crise sanitaire, s’est greffée la pression climatique et des difficultés d’ordre sanitaire mais surtout les agriculteurs continuent à faire face à une forme de désamour de la part de la société, orchestré par des décideurs qui ne voudraient plus d’une Ferme France productive, mais une ferme de la décroissance, faisant craindre la perte de notre souveraineté alimentaire.
Nous sortons d’une moisson éprouvante tant pour les Hommes que pour le matériel, mais qui, ces dernières semaine, laisse entrevoir une envolée des cours propices à une amélioration du revenu potentiel des agriculteurs.
Malgré tout il nous faut rester vigilant tant les enjeux sont multiples et complexes, la hausse des charges de toute nature peut très vite effacer cette embellie.
La réforme de la PAC à venir et les différents projets de loi en préparation laissent craindre une fin d’année compliquées où le monde agricole devra une nouvelle fois faire preuve d’unité.
Il est plus que jamais nécessaire d’être mobilisés, soudés et organisés pour accompagner les agriculteurs franciliens dans l’exercice de leur métier.
Le rôle du responsable professionnel prend ici tout son sens, accompagnement, engagement et sens du collectif sont indispensables pour aller porter la voix de la ruralité mais aussi pour construire, prévoir, protéger.
A ce titre, comme les autres responsables professionnel, le rôle du délégué MSA est central (et je veux leur rendre hommage) donc central et nécessaire sur le terrain.
Sur le terrain, où l’on entend souvent que la MSA tient « bien » son rôle de collecteur de cotisations.
Nombre d’entre nous s’évertue à rappeler que la MSA ce n’est pas que ca!, mais que c’est une pluralité de missions, un guichet unique, une volonté d’aller vers… et que la MSA œuvre chaque jour aux côtés des services emploi de nos réseaux FNSEA, auprès des employeurs de main d’œuvre et des salariés de l’agriculture.
Le maillage territorial que nous avons co-construit avec les antennes MSA et avec les délégués est capital pour détecter les situations difficiles, accompagner des agriculteurs en difficultés mais aussi animer un réseau et anticiper ces situations délicates.
Le syndicalisme agricole s’attache à ce rôle à vos côtés et porte ainsi une de nos valeurs communes : la solidarité qui comme le rappelait Corine HEUSELLE tout à l’heure donne du sens à nos engagements mutualistes.
Que ce soit ici ou ailleurs, il est devenu difficile d’identifier des responsables professionnels, et notamment des délégués MSA.
Former et accompagner le responsable professionnel dans sa mission est l’affaire de toutes les structures professionnelles agricoles. Il en va de l’avenir de notre agriculture et de nos territoires.
Nous nous sommes une nouvelle fois mobilisés lors des dernières élections MSA mais il nous faut porter un regard critique sur notre capacité à mobiliser de nouveaux responsables.
Dans la continuité des actions communes que nous avons menés jusque là, la profession agricole que je représente aujourd’hui se tient prête à relever ces défis à vos côtés, aux côtés de la MSA Ile-de-France.
Toutefois il convient de garder à l’esprit que la réussite de nos actions passera par la connaissance du terrain, la proximité et la capacité de nos agents et collaborateurs à rester au plus proche des ressortissants.
Je tiens à remercier tous les salariés de la caisse pour leur accompagnement des non-salariés agricoles dans le cadre de leur travail quotidien.
Je tiens également à réaffirmer l’attachement du syndicalisme agricole au modèle MSA et redire qu’on ne peut pas toujours faire davantage avec moins de moyens.
Le sens du terrain et le bon sens paysan’ si je puis dire, doivent rester au cœur de notre projet commun.
Je tenais à remercier Olivier HUE, et Laurent PILETTE, pour la qualité des relations qu’ils entretiennent avec le monde agricole.
Je veux saluer votre disponibilité et votre capacité à dialoguer et à trouver des solutions aux difficultés ponctuelles ou plus structurelle que nous rencontrons.
Je veux aussi saluer les actions d’accompagnement et d’écoute auprès des exploitants qui font face à des difficultés.
Malgré les réformes successives avec lesquelles la MSA a dû composer (DSN, TESA...), je tenais à réaffirmer ici toute la volonté qui est la mienne et toute la nécessité que nous avons à travailler ensemble pour éviter que des difficultés administratives et les normes françaises viennent entacher notre capacité à accompagner les employeurs de main d’œuvre et les salariés agricoles d’Ile-de-France.
Vous me trouverez toujours au rendez-vous pour maintenir le lien historique qui unit le monde agricole francilien et la caisse de la mutualité sociale agricole.
Merci de votre attention.